Le festival 2025 est terminé.
Rendez-vous l'année prochaine.
OUVERTURE DU FESTIVAL 2025
22 - 30 novembre / Cinéma Les Cinéastes / Le Mans
Samedi 22 novembre - 20h30
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
- RESSACS, UNE HISTOIRE TOUARÈGUE
d'Intagrist EL ANSARI [2024 - 125 min]
En présence du réalisateur et suivi d'un pot offert par Chroma
Ce film est la quête personnelle, la transmission générationnelle, le voyage hiératique d’un cinéaste dans la mémoire de son peuple. Sous forme d’une lettre intime que le réalisateur adresse tel un testament à son fils, à travers notamment, l’histoire des Kel Ansar - tribu suzeraine dans la région de Tombouctou, dont l’auteur est issu - le film raconte l’histoire, la résistance et la culture touarègues. Ébranlés par la colonisation, la sédentarisation, les sécheresses, les rebellions et exils cycliques, les Touaregs tentent leur ultime survie. À la fois témoignage des conflits en cours et récit conté, le film est aussi un voyage existentiel, entre sable et mer, exil et mémoire vivante.
Intagrist EL ANSARI est né dans la région de Tombouctou et réside en Mauritanie. Réalisateur de documentaires, et auteur, il a passé son enfance au désert, puis, dans les péripéties du conflit du Nord-Mali des années 90. Son travail d'écrivain et de documentariste s'intéresse en particulier aux cultures nomades sahariennes, à leurs mutations. Ressacs, une histoire touarègue est son dernier film, un long métrage documentaire où l'intime se mêle au politique.
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Apéritif dinatoire offert par ChrOma en présence du réalisateur
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FILMS D'ICI ET D'AILLEURS
Comme chaque année, le festival Aux Écrans du Réel propose une sélection de films d’Ici, réalisés en France et une sélection de films d’Ailleurs, réalisés à l’etranger.
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Dimanche 23 novembre - 10h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- JE ÉTAIT UNE AUTRE
de Manon SALMON [2025 - 70 min] - En présence de la réalisatrice
Sept femmes témoignent. Elles ont vécu des violences conjugales : la paralysie que provoque l’emprise, l’impossibilité d’y échapper, la perte de soi. Ensemble, elles relisent ce passé où "je était une autre" et tentent de se reconstruire.
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Dimanche 23 novembre - 14h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- AND THE FISH FLY ABOVE OUR HEAD
de Dima EL-HORR [2025 – 70min] - En présence de la réalisatrice
Le temps passe, et le Liban s’enfonce toujours plus, pris au piège des guerres, des crises sociales et économiques. Reda, Adel et Qassem errent comme les spectres d’un monde à l’abandon, sur une plage publique de Beyrouth, là où seuls les hommes viennent contempler l’horizon. Ni résignés ni révoltés, ils ne cherchent pas un miracle : ils attendent.
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Dimanche 23 novembre - 16h (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- FAIRE DE SA VIE UN DESTIN
de Benoît CASSEGRAIN [2024 - 20 min]
Tailleur de pierre, sculpteur, ferrailleur, poète, Robert Coudray passe sa vie à inventer un monde qui fait rêver. Pour le faire partager il crée un village ouvert à tous : la ville Stéphant.
- RETROUVER VENISE
de Christian ARGENTINO & Marie-Laure DESIDERI
En présence du réalisateur
Retrouver Venise, avant qu'elle ne meure asphyxiée par le tourisme de masse et la spéculation immobilière, partir à la rencontre de ses habitants devenus résistants, car la ville perd près de mille Vénitiens chaque année. Or que devient une ville sans l'âme de ses habitants sinon un gigantesque parc d'attraction ? Retrouver Venise, c'est rencontrer ses artisans qui ont décidé de ne pas la quitter et retrouver la mémoire de son patrimoine inconnu des touristes. C'est aussi prévenir ce qui menace son avenir.
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Dimanche 23 novembre - 18h (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- BIIR GARDI
de Bentley BROWN & Tahir BEN MAHAMAT ZENE [2025 - 6 min]
Les habitants, nomades et sédentaires, de la région centrale du Batha au Tchad se rassemblent autour d’un puits à la limite sud du désert. Une sécheresse historique et brutale a entraîné la mort de la grande majorité du bétail.
- EN PLEIN DÉSERT, IL Y AVAIT UN PUITS
de Christelle PELLERIN [2025 – 42 min]
En présence de la réalisatrice
Jean, 84 ans, consulte des photos de son passé en Algérie "Revivre pour oublier". Appelé pour son service militaire, il avait 20 ans. Il raconte pour exorciser "On tuait des civils, on avait torturé le type". Dans le désert il y avait un puits : un puits source de vie, qui ne résiste pas à la contamination d'une guerre qui n'en avait pas le nom.
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Dimanche 23 novembre - 20h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- BE YOU !
de Gil CORRE [2023 - 62 min] - En présence du réalisateur et de Joëlle Léandre
Joëlle Léandre, contrebassiste et figure majeure de la musique improvisée, dialogue par musiques interposées avec la pianiste Myra Melford et la saxophoniste Alexandra Grimal. Ces trois femmes ont su se faire une place sur la scène très masculine du jazz. Elles disent aussi la philosophie de vie qui s’exprime dans l’improvisation : l’écoute de l'autre, l'invention de soi. Aux jeunes musiciens qu’elle accompagne, avec humour, elle lance l’injonction : Be you !
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Mardi 25 novembre - 20h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- SOUNDTRACK TO A COUP D’ÉTAT
de Johan Grimonprez [2023 - 150 min]
Belgique/France/Pays-Bas
Jazz, politique et décolonisation s’entremêlent dans ce grand huit historique qui réécrit un incroyable épisode de la guerre froide. En 1961, la chanteuse Abbey Lincoln et le batteur Max Roach, militants des droits civiques et figures du jazz, interrompent une session du Conseil de sécurité de l’ONU pour protester contre l’assassinat de Patrice Lumumba, Premier ministre du Congo nouvellement indépendant. Dans ce pays en proie à la guerre civile, les sous-sols, riches en uranium, attisent les ingérences occidentales. L’ONU devient alors l’arène d’un bras de fer géopolitique majeur et Louis Armstrong, nommé "Ambassadeur du Jazz", est envoyé en mission au Congo par les États-Unis, pour détourner l’attention du coup d’État soutenu par la CIA.
• Grand Prix du Documentaire Musical au FIPADOC – 2025
• Prix Spécial du Jury de l'Innovation Cinématographique à SUNDANCE - 2024
• Nommé à l'Oscar du Meilleur Film Documentaire 2025
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Jeudi 27 novembre - 16h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- LES MAÎTRES FOUS
de Jean ROUCH [1955 - 29 min]
Séance en partenariat avec l' École Supérieure d'Art et de Design TALM - Le Mans
Jean Rouch en 1955 filme au Niger une pratique rituelle des Haoukas, immigrés du Ghana. Dans ce rituel, les participants incarnent dans leur transe les figures de la colonisation, ils se font "gouverneur", "locomotive" etc … et sacrifient des animaux.
Le réalisateur dira que "ce jeu violent n’est que le reflet de notre civilisation".
Comme à son habitude, Jean Rouch filme caméra à l'épaule, s'immergeant totalement dans la réalité qu'il décrit et interagit avec elle.
Ce film qui bouleverse le récit ethnographique, fut interdit au Niger, puis au Ghana par les administrations française et britannique.
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Vendredi 28 novembre - 13h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- MILITANTROPOS
de Yelizaveta Smith, Alina Gorlova et Simon Mozgovyi [2025 - 110 min]
Ukraine
MILITANTROPOS observe la condition humaine à travers les conséquences de l’invasion russe en Ukraine. Le film dépeint des vies transformées par la guerre à travers celles et ceux qui perdent tout, qui fuient ou décident de résister et de se battre. La dévastation et les atrocités de la guerre s’infiltrent dans le quotidien. Et l’intime, à son tour, devient un terrain de lutte.
• Quinzaine des Cinéastes – Festival de Cannes 2025
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Samedi 29 novembre - 20h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- LE CINQUIÈME PLAN DE LA JETÉE
de Dominique Cabrera [2025 - 97 min]
France
En présence de la réalisatrice (sous réserve)
Le cousin de la réalisatrice, Jean-Henri, se reconnaît dans La Jetée de Chris Marker. Il est là de dos, avec ses parents sur la terrasse d’Orly dans le cinquième plan du film. Aucun doute, il reconnaît ses oreilles décollées. Et si c'est lui, il est le héros du film, enfant... Dominique Cabrera est immédiatement happée par cette enquête intime et historique ; quelle était la probabilité pour que Marker et les Cabrera choisissent ce même dimanche de 1962 pour se rendre sur la jetée d'Orly ?
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REGARDS SUR
"COLONISATIONS / DÉCOLONISATIONS."
Sous les angles très différents du témoignage et de l’enquête, du portrait et de l’analyse, ou encore des traces directes et des archives, le volet REGARDS SUR vous propose cette année une sélection de films revenant sur des processus de colonisation et de décolonisation et sur certains mécanismes de colonisation contemporaine.
Quelques films articulent l’histoire individuelle à l’histoire collective, comme Colette et Justin qui décrypte un héritage familial traversé par l’histoire, au Congo, ou encore Kateb Yacine et Andi Marie-Claude Tjibaou. Ces deux derniers dessinent un portrait, une trajectoire de vie, de résistance et de lutte dans la colonisation et la décolonisation, algériennes pour l’un, calédoniennes pour l’autre.
D’autres films plongent le spectateur dans les traces directes de la colonisation : Jean Rouch, avec Les Maîtres fous, nous immerge, caméra à l’épaule, dans un rituel de possession aux vertus d’exutoire à la domination coloniale, tandis que le réalisateur de First contact nous montre des images d’archives du premier contact avec les Papous et nous renvoie le regard qu’ils portent eux-mêmes sur ces images, 50 ans plus tard.
Enfin, deux films viennent souligner deux formes très différentes de colonistaion contemporaine - en conscience ou non - que les peuples tentent de surmonter. D'une part, celle, tragique, des essais nucléaires.et leurs conséquences persistantes dans Ma’Ohi Nui (Polynésie Française) et d'autre part, dans Cannibal Tours (Nouvelle-Guinée), celle, en apparence banale, d’un cannibalisme touristique se déployant dans l’illusion d’une exploration authentique et d’un écotourisme respectueux de l’autre.
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Mercredi 26 novembre - 18h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- KATEB YACINE, LE REBELLE AMOUREUX
de Joseph LECOQ [1995 - 45 min]
Né à Constantine en 1929, ayant longtemps vécu en France et en Europe, poète, romancier et dramaturge, Kateb Yacine est l’un des auteurs maghrébins les plus connus. Dans ce film, les images qu’il mêle comme dans un jeu de cartes donnent les clés de son cheminement. Représentant de l'Algérie, il en cherche la mémoire dans son histoire pour que renaisse Nedjma, symbole de la femme, de la patrie, la clé de l’œuvre, de l’écrivain et fil conducteur du film.
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Mercredi 26 novembre - 20h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- MA'OHI NUI AU CŒUR DE L'OCÉAN MON PAYS
d'Annick GHIJELINGS [2017 - 112 min]
En présence de la réalisatrice
Entre la piste de l’aéroport international et une petite colline de terre, s’étend le "quartier" du Flamboyant (bidonville), en marge de Papeete. Là se montre un autre visage d’une colonisation contemporaine née des trente années d’essais nucléaires français en Polynésie.
Saisissant d’abord une atmosphère, le film confronte l’esprit Ma’ohi à son histoire nucléaire et à son présent fracturé. De cette confrontation se dégage l’élan vital d’un peuple qui, par delà la destruction sous tous ses aspects d’une société soumise au "colonialisme nucléaire", tente de ne pas s’oublier et cherche silencieusement le chemin de l’indépendance.
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Jeudi 27 novembre - 20h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- COLETTE ET JUSTIN. UNE HISTOIRE CONGOLAISE
d'Alain KASSANDA [2023 - 88 min]
Déterminé à comprendre l’héritage colonial dont il est issu, Alain Kassanda né à Kinshasa, retrace son histoire familiale traversée par celle de la colonisation belge au Congo puis de l’indépendance du pays et de la décolonisation. Un film dans lequel il réussit à croiser le récit de ses grands-parents, sa résonance avec les archives des grands événements politique du pays.
Une réflexion personnelle, politique, poétique et intime sur les conséquences destructrices du colonialisme sur plusieurs générations. "Ce film interroge le double regard de la colonisation puis de l’immigration du point de vue de ceux qui l’ont vécu et qui en ont hérité."
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Vendredi 28 novembre - 16h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- FIRST CONTACT
de Robin ANDERSON et de Bob CONNOLLY [1982 - 52 min]
En 1930, trois chercheurs d'or australiens découvrent et filment en Nouvelle-Guinée une population papoue jusqu'alors ignorée du reste du monde : les Ganiga. Cinquante ans plus tard, Bob Connolly et Robin Anderson retrouvent la tribu et montrent aux Papous le film de ce premier contact.
Le film a remporté le Grand Prix au festival Cinéma du Réel en 1983.
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Dimanche 30 décembre - 10h (Séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- LES MAÎTRES FOUS
de Jean ROUCH [1955 - 29 min]
Jean Rouch en 1955 filme au Niger une pratique rituelle des Haoukas, immigrés du Ghana. Dans ce rituel, les participants incarnent dans leur transe les figures de la colonisation, ils se font "gouverneur", "locomotive" etc … et sacrifient des animaux.
Le réalisateur dira que "ce jeu violent n’est que le reflet de notre civilisation".
Comme à son habitude, Jean Rouch filme caméra à l'épaule, s'immergeant totalement dans la réalité qu'il décrit et interagit avec elle.
Ce film qui bouleverse le récit ethnographique, fut interdit au Niger, puis au Ghana par les administrations française et britannique
- CANNIBAL TOURS
de Dennis O'ROURKE [1988 - 67 min]
Cent ans après la découverte par une expédition allemande de ce peuple dit "cannibal" en Nouvelle Guinée, le réalisateur suit le voyage de ces touristes venus du bout du monde à la recherche de l’Autre par excellence : le sauvage, le primitif, le cannibale.
Ce film explore l’imaginaire occidental et présente le tourisme comme une nouvelle forme de colonialisme, ou son prolongement avec cette fois pour simples armes : l’appareil photo et l’argent.
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Dimanche 30 novembre - 18h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- ANDI MARIE-CLAUDE TJIBAOU
d'Emmanuel THUAY TJIBAOU et Dorothée TROMPARENT [2022 - 75 min]
En présence de Dorothée TROMPARENT
En Nouvelle-Calédonie, Marie-Claude Tjibaou est une autorité incontestée : veuve du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, fondatrice et présidente du Centre culturel Tjibaou, aujourd’hui membre du Comité des Sages. Une vie hors normes qui se confond avec l’histoire de son pays. Mais qui est-elle réellement ?
Dans les pas de son fils Emmanuel, ce film nous emmène à la découverte d’Andi (son nom coutumier en langue païci) et d’une Marie-Claude Tjibaou touchante, secrète et forte. Un portait intime et universel à la fois. Le portrait d’une femme debout qui, malgré les épreuves, n’a jamais renoncé.
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Jeudi 27 novembre - 18h
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- LES JARDINIERS DE LA RUE DES MARTYRS
de Leïla Habchi et Benoît Prin [2003 - 81 min]
En partenariat avec La Fonderie / Le Mans
Près de 40 ans après la guerre d'Algérie, dans un jardin ouvrier de Tourcoing, se retrouvent des hommes qui, anciens appelés, harkis ou militants du F.L.N., auraient pu se rencontrer et s'affronter lors de cette guerre coloniale. Malgré leurs différences culturelles, sociales ou politiques, ils se retrouvent côte à côte à cultiver leur potager. Ce jardin qui les rassemble, devient un lieu de mémoire d'une histoire commune à multiples facettes.
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CONCOURS PREMIER DOC 2025
23e édition du Concours Européen du 1er film documentaire
Les projections de Premier Doc se déroulent dorénavant au cinéma LES CINÉASTES 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
Palmarès : dimanche 30 novembre à 15h30
Récompenses :
Prix du Jury 2500 euros
Prix du public 500 euros
Prix des lycéens 500 euros
Jury lycéen
Pour l’édition 2025 du concours Premier Doc, ChrOma reconduit le jury lycéen issu des différents établissements du Mans. Après avoir visionné les films présentés au concours, il décernera son propre prix au documentaire de son choix et pourra confronter ses points de vue à ceux du jury professionnel.
Table ronde
Le samedi 29 novembre, ChrOma organise une table ronde qui permettra aux réalisateurs sélectionnés au concours Premier Doc de rencontrer un producteur capable de les conseiller et les aider à surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés.
Tremplin
Après la table ronde, les réalisateurs ayant un projet de second film pourront bénéficier d’une consultation individuelle pour expertise de leur projet par Karim Aitouna, producteur (Haut les mains productions).
Jury des professionnels
• Stéphanie Lebrun - Productrice
• Yola Lecaïnec - Docteure ès cinéma et audiovisuel (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle)
• Jacques Pélissier - Distributeur
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Vendredi 28 novembre - 18h (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- À VOL D'OISEAU
de Clara LACOMBE [2025 - 29 mn]
Amadou a quitté la Guinée Conakry à l'âge de 13 ans. trois ans après son départ, il a traversé la frontière française, caché dans le coffre d'une voiture et a croisé mon frère Thibaut, ornithologue à Grenoble. Cette rencontre initie mon désir de filmer Amadou dessinant son parcours.
- CHRISTINE BRISSET, JUSTICIÈRE DES SANS-LOGIS
de Camille THOMINE et Théo SORROCHE [2024 - 52 mn]
"Madone des sans-logis", "Jeanne d’Arc des squatteurs" et bête noire des autorités, Christine Brisset a mis à l’abri plus de 12 000 personnes privées de toit dans la France sinistrée d’après-guerre. Pionnière de l’action sociale et de la désobéissance civile, poursuivie près de cinquante fois devant les tribunaux, que reste-t-il de sa mémoire aujourd’hui ? Comment un combat aussi décisif que le sien a-t-il pu à ce point tomber dans l’oubli ? Le film retrace la trajectoire atypique d’une infatigable battante qui sacrifia fortune, santé et réputation pour aider les plus démunis.
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Vendredi 28 novembre - 20h45 (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- THEIR EYES
de Nicolas GOURAULT [2025 - 23 mn]
Comment une machine apprend-elle à décrypter le monde ? Témoignages et enregistrements d'écran présentent l'expérience de micro-travailleurs du Sud Global : leur mission consiste à former les systèmes de pilotage par IA des voitures autonomes à se déplacer dans les rues du Nord. En recevant les images venues des États-Unis, ils imaginent des stratégies pour s'organiser et pirater le système qui exploitent leurs mains et leurs yeux.
- JE N'EMBRASSE PAS LES IMAGES
de Pascal HAMANT [2025 - 76 mn]
"Je déambule seul dans une grande maison vide. J’ai vécu ici une enfance heureuse avec mes parents et mon frère. Cette enfance pourtant s'arrête net à quatorze ans : dans le salon, un linceul blanc recouvre le corps de mon père. Devant ce corps, je ne sens plus le mien, je refuse la réalité et me réfugie dans les images."
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Samedi 29 novembre - 13h45 (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- LA BOÎTE À FRISSONS
d'Antoine VERGEZ [2024 - 70 mn]
Pendant des années, Le Tango, haut lieu de la vie LGBT+ du Marais, a ouvert ses portes chaque fin de semaine. Mais en 2020, l’activité de ce dancing mythique s’arrête du fait de la mise en vente de l’immeuble. À travers son sauvetage, Hervé, Jean-Phi, Giovanna et d’autres se mobilisent pour rouvrir ce lieu, refuge historique d'une communauté.
- JAGUARS
de Chloé WASP [2025 - 20 mn]
Dans la jungle mexicaine, le jaguar rôde et hante les esprits. Alors que tous les regards sont rivés sur le prédateur nocturne, un enfant perd peu à peu la vue et se rapproche de l'animal.
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Samedi 29 novembre - 16h (séance 2 films)
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- SŒURS
de Julia ZAHAR [2025 - 60 mn]
À la suite d’un événement traumatique, ma petite sœur plonge dans une violente dépression. Pendant quatre ans, je nous filme et documente sa reconstruction, ainsi que notre lien. Sœurs plonge au cœur de la sororité et témoigne, pour en laisser une trace, de la lente reconstruction d’une jeune femme, victime de ces violences encore trop nombreuses.
- LO
de Thanassis VASSILIOU [2025 - 70 mn]
Un an après la mort de sa mère, le réalisateur retourne dans l'appartement de son enfance. Filmer chaque coin de l'appartement devient une obsession. Par ce geste, des souvenirs refont surface, et le réalisateur se rappelle le jour où sa famille avait insinué que son père avait été impliqué dans la police militaire de la dictature grecque.
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Samedi 29 novembre - 18h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- ATLAS OCULTO
de Anne-Laure BOYER [2025 - 63 mn]
Au cours des cinquante dernières années, le productivisme a considérablement augmenté la consommation d’eau et a exacerbé sa rareté en Espagne. La construction des barrages espagnols au XXe siècle a entraîné le déplacement de 50 000 personnes et la submersion de 500 villages : les populations furent souvent expropriées dans des conditions défavorables et parfois avec la violence caractéristique de l'époque. Atlas Oculto fouille dans la mémoire des anciens habitants pour réveler des lieux qui n'existent plus ou qui se sont transformés et des conflits entre les communautés dispersées de ces territoires.
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Dimanche 30 novembre - 13h45
Cinéma LES CINÉASTES, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans.
- PETITES MAINS
d'Angèle JUNET et Sylvain BERGER [2024 - 82 mn]
Angèle et Sylvain ont découvert l'existence de l'ancienne usine-pensionnat Martin au hasard d'une conversation. A Tarare, personne ne connaît cette histoire. Pourquoi Tarare a oublié ? Pourquoi rien n'a été fait jusque-là pour honorer la mémoire ouvrière tararienne et particulièrement la mémoire des ouvrières du textile, des jeunes femmes qui quittaient leur famille pour se brûler les ailes à l'usine.
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PALMARÈS 2025
23ème édition du Concours 1er Doc !
Mention spéciale du Jury lycéen attribué à Sœurs de Julia ZaharLES RETOURS DU JURY PRO SUR LE CONCOURS 1ER DOC :
‘’Un grand merci à toute l'équipe de Chroma, des écrans du Réel, pour l’organisation et l’accueil aux petits oignons.
Un grand merci aux programmatrices et programmateurs du Concours 1er Doc, pour la qualité de la sélection. Un grand bravo aux cinéastes de ces beaux films, pour leurs regards éclairants sur notre monde. Nous avons été saisis par ce que ces dix documentaires ont en commun. Plusieurs cinéastes ont choisi d'interroger notre mémoire. Ce qui a été perdu, oublié, ou surtout effacé :
- Surtout ? On a surtout effacé des femmes : les jeunes ouvrières du textile (Petites Mains d'Angèle Junet et Sylvain Berger), ou la personnalité exceptionnelle de Christine Brisset (Camille Thomine et Théo Sorroche).
- Mais aussi des cultures, écrasées par les projets (immobilier ou d'aménagement du territoire) et leur marche implacable : la mémoire d'un beau lieu et d'une culture (La Boîte à frissons d'Antoine Vergez). On peut aussi penser à ces paysans déracinés de Atlas Occulto (d'Anne-Laure Boyer).’’
Jacques Pelissier‘’Le mouvement de la sélection a été alors unanime celui de la reconstruction offerte par le cinéma qui devient un cinéma du soin, un cinéma du care. Dans Je n’embrasse pas les images de Pascal Hamant, la quête de l’image manquante, de l’être perdu, régénère progressivement les blessures du sujet filmant. De même dans Lo de Thanassis Vassiliou, l’appartement devient la généalogie d’une relation filiale et civique où le monde consent peu à peu à s’ouvrir et laisser surgir les traces contenues de notre passé révéler. Jaguar de Chloé Wasp accomplit ce chemin d’ouverture jusqu’à la fusion où nous nous transformons dans un regard devenu sauvage, nous ramenant à la question de notre aveuglement, nous qui ne savons plus voir ou entendre notre environnement tant humain que vivant.’’
Yola Le Caïnec‘’Au bout du voyage, il y a la revisibilisation. Il y a de la lumière dans ces films, beaucoup d’humanité et d’espoir. De la lumière sur ceux et celles qu’on ne veut pas voir. c’est le pari de Clara Lacombe. Dans À vol d’oiseau, elle nous propose d’écouter, d’écouter vraiment, ceux et celles qui sont silenciés. Ceux qu’on appelle les migrants, que l’on croise sans les voir, dont on ne connait pas les histoires. Le traitement de la voix et la recherche formelle donnent de la puissance au récit, récit d’un enfant sur les routes de l’exil et d’une amitié qui va le sauver.
Avec Sœur, Julia Zahar met de la lumière et de la joie sur un sujet difficile ; la dépression d’un proche, sa sœur. « Enregistrer pour ne rien oublier » dit Julia au début du film, on a aimé cette caméra qui circule au sein de la famille et qui répare un lien abîmé.
Enfin, Their eyes de Nicolas Gourault, nous révèle un autre monde : celui des travailleurs du net, dispersés à travers le monde. Sous payés, ils passent leurs journées à dessiner le contour des formes sur les routes pour nourrir le système de pilotage des voitures autonomes. Dans ce monde, les SDF endormis sous des couvertures sont qualifiés d’objet…
Un film surprenant, tant sur le propos que sur la forme, très riche, et éminemment politique. La lumière, elle nous vient de ces travailleurs anonymes qu’on entend sans le voir, mais qui grâce à ce film, existent, ils racontent un monde algorythmique, mais dont ils ne sont pas dupes car d’une certaine façon, Ils finissent pas reprendre le pouvoir. Une ode au chaos…
Ce premier film très maitrisé, nous avons souhaité le récompenser par une mention spéciale, et nous encourageons son auteur à poursuivre ce travail pour un long métrage peut-être !
Un (autre) film politique qui fait appel à notre réflexion...
Parce qu’il redonne la parole aux opprimés, aux oubliés de la modernité : comment être heureux aujourd'hui, si nos maisons, notre culture nous ont été arrachées ?
Parce qu’il porte notre regard sur ces déracinés, parce qu’il propose une archéologie du paysage, parce qu’il nous invite à regarder en dessous, à renverser les cartes. Parce qu’il nous aide à faire de nous de meilleurs citoyens, nous souhaitons accorder le Prix du Jury au documentaire de Anne-Laure Boyer, Atlas Oculto !’’
Stéphanie LebrunLE DISCOURS DU JURY LYCÉEN POUR LE CONCOURS 1ER DOC :
Le jury lycéen et les lauréatsChères spectatrices, chers spectateurs,
Chères réalisatrices, chers réalisateurs,
Documentaire, adjectif et nom masculin : qui repose sur des documents, film didactique, présentant des faits authentiques et non élaborés pour l’occasion.
C’est précisément ce que nous avons visionné ce week-end.
Des documentaires.
Des documentaires tous plus engagés les uns que les autres, sur des sujets parfois méconnus, parfois mal connus, mais ayant tous un point commun : la volonté de rappeler l’importance du souvenir.
Du souvenir personnel comme dans Je n’embrasse pas les images ou À vol d’oiseau,
Collectif lorsque le quotidien et la vie d’un groupe tout entier sont concernés avec Atlas Oculto et Petites mains,
Historique dans l’engagement de Christine Brisset, la justicière des sans-logis ligérienne,
Politique avec la réalité sociale des dessous de l’innovation technologique décrite dans Their eyes.
Parce que documenter reste la base de notre mémoire, de notre histoire et de la transmission de vos souvenirs aux générations futures.
Ce week-end nous avons avant tout appris, appris à l’aide de différentes formes de productions, réalisations, tournages et post productions.
Alors, nous vous remercions, merci aux Cinéastes, à la Ville du Mans, au Département de la Sarthe, à Cinéambul72, au CNC, aux réalisateurs et leurs équipes de productions, et enfin, à ceux sans qui ce festival n’aurait pas vu le jour il y a 25 ans et ne se reproduirait pas tout les ans depuis : Chroma.
Lorsque nous avons été sollicités pour être membres du jury lycéen, nous pensions que notre choix serait évident, et je peux vous dire que toutes ces formes innovantes - qui font la richesse du cinéma et de la culture - ne nous ont absolument pas aidés à départager les dix documentaires que nous avons visionnés.
Deux documentaires ont particulièrement retenu notre attention : Sœurs de Julia Zahar (Applaudir) et La boîte à frissons d’Antoine Vergez (Applaudir).
La simplicité des plans de Sœurs ont permis une immersion dans l’intimité de la famille, dans l’humain, dans le quotidien et l’histoire d’une jeune femme qui nous est à tous familière, de près ou de loin.
Dans La boîte à frissons, nous étions directement plongés au cœur du Marais grâce à la qualité sonore et plus directement dans l’époque des tumultes rencontrés par le Tango avec le grain singulier de l’image évoquant l’avenir incertain de ce lieu emblématique des nuits parisiennes.
Le travail chromatique des images sublime le récit historique mais naturel du Tango, rempli d’histoires ayant permis au plus grand nombre de s’émanciper, le ''psy du vendredi soir'' de certains.
C’est pourquoi nous avons fait le choix d’attribuer le Prix du Jury Lycéen à La boîte à frissons d’Antoine Vergez.
Pour la force de son propos, la singularité de son esthétique et la sensibilité avec laquelle il parvient à transmettre l’âme d’un lieu, d’une époque et d’une communauté.
Par ailleurs, notre coup de cœur revient à Sœurs de Julia Zahar.
Car la justesse, la pudeur et la sincérité de ce documentaire nous ont particulièrement touchés.
Nous tenions à réitérer nos félicitations à toutes les réalisatrices et tous les réalisateurs pour la qualité des documentaires sélectionnés par Chroma cette année.
Merci de continuer à faire vivre le cinéma du réel, à transmettre, à interroger et à émouvoir.
