> HOMMES DE MISAINE
2017, 26 min
Réalisation : Jean-Paul MATHELIER
À l’aube du siècle passé sur les côtes sud de Bretagne, la quête du ''poisson d’argent'' mobilise le monde ancestral de la pêche traditionnelle à la voile jusqu’aux portes de l’âge industriel. Construit à partir d’images photographiques restaurées de Jacques de Thézac, fondateur des Abris du Marin et accompagné par la voix du conteur Alain Le Goff, ce film nous fait rencontrer ce monde disparu.
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REGARDS SUR L'ITALIE / LES AUTEURS (Archive 2018)
Stefano SAVONA, né à Palerme en 1969, commence par faire des études d’archéologie. Dès 1999, il réalise des films documentaires dont Carnets d’un combattant kurde en 2006, Tahrir, place de la révolution en 2011. Ses films remportent de nombreux prix et son dernier, Samouni road, obtient le prix de l’Œil d’Or du meilleur documentaire à Cannes en 2018.
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Loredana BIANCONI, née en Belgique en 1954, diplômée de l’Université et d’une école de théâtre à Bologne, se fait connaître dès 1989 par un film de fiction sur le sort des immigrés italiens en Belgique. Elle se tourne ensuite vers le documentaire, sensible aux thèmes de l’exil, de l’identité et de la transmission d’une mémoire individuelle.
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Enrico CERASUOLO, né à Venise en 1968, diplômé de Sciences Politiques et d’Histoire, préside depuis sa création en 1972, une société de production italienne indépendante. Il réalise plusieurs documentaires engagés dont La face cachée de la peur (2008) et Ultima Chiamata (2014) sur les conséquences dévastatrices de la croissance de la population sur les ressources de la planète.
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Pietro MARCELLO, né à Caserta en 1976, a étudié la peinture à l’Académie des Beaux-Arts. Il a travaillé pour la Radio puis réalisé ses premiers documentaires et courts- métrages en autodidacte. Il a réalisé Il passagio della linea (2007), La gueule du loup (2009) et Bella e Perduta (2016).
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Alessandra CELESIA, née en 1970 à Aoste. Après une maîtrise de langues étrangères à Milan, ob- tient un diplôme de l’école de théâtre Jacques Lecocq et devient actrice. Elle réalise des fictions et des documen- taires dont Mirage à l’italienne (2013) et Le Libraire de Belfast que Chroma a diffusé en 2013.
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Paolo et Vittorio TAVIANI se tournent vers le cinéma en découvrant Païsa de Ros- sellini, et travaillent ensemble depuis 1954. Ils réalisent une vingtaine de films, tantôt des fictions tantôt des documentaires, les plus connus étant Padre Padrone (Palme d’or au Festival de Cannes en 1977), La nuit de San Lorenzo (1981), Kaos (1984) et Une affaire personnelle (2017). Cinéastes exigeants et sans concession, ils abordent les problèmes sociaux et politiques de leur temps mais en les transposant sous forme allégorique et poétique, ou en les situant dans le passé. Hommes de culture, ils adaptent des œuvres litté- raires de Pirandello et Tolstoï. Vittorio meurt en avril 2018 à 88 ans.
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Vittorio DE SETA, né à Palerme en 1923, mort en 2011. Après avoir entrepris des études d’archi- tecture, il se consacre au cinéma. À partir de 1954, il dirige une série de documentaires sur l’extrême sud italien, tournés en 16 mm, rapportant des témoi- gnages à caractère ethnographique. Il alterne, dès 1960, fictions et documentaires, toujours très sen- sible au problème de l’exclusion.
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Vincent SORREL, réalisateur du film Le cinéaste est un athlète, Conversations avec Vittorio de Seta, a co-écrit avec Jean-Louis Comolli Cinéma, mode d’emploi. De l’Argentique au numérique.
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Barbara VEY, née en 1985, formation en Histoire de l’Art et de Cinéma. Une rencontre décisive avec Vittorio de Seta, l’oriente vers le métier de réalisa- teur. En 2010, elle coréalise deux films, l’un avec Vincent Sorrel Le cinéaste est un athlète, Conversations avec Vittorio de Seta et l’autre avec Mélanie Forret La danse des douk.
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> JE NE VEUX PAS ÊTRE PAYSAN
Réalisation : Tangui LE CRAS
2018, 52 min
''Je ne veux pas être paysan'' est l’affirmation sans appel, celle du réalisateur à l’aube de ses 20 ans. Violence de la colère initiale, début d’un chemin qui l’amène au long du film à interroger son père paysan. Une reconquête d’amour, de lien familial, d’estime pour ce milieu et ce travail.
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Samedi 24 novembre 2018 à 14h30
Cinéma Le Royal 409 avenue Félix Géneslay 72100 Le Mans
> BRÉSIL_14
Réalisation : Alan DURAND
2017, 24 min
Une jeune femme tente de reconstituer le voyage de son ami parti au Brésil pour la Coupe du Monde de football. Alors qu’elle n’a plus de nouvelles de lui, elle s’appuie sur les images qu’il lui a envoyées pour retrouver sa trace.
Dimanche 2 décembre 2018 à 18h30
Cinéma Le Royal 409 avenue Félix Géneslay 72100 Le Mans
> MITRA
2018, 90 min
Réalisation : Léon JORGE
Décembre 2012 : internée contre son gré dans un hôpital psychiatrique de Téhéran, Mitra Kodivar, psychanalyste iranienne, entame une correspondance avec le psychanalyste français Jacques-Henri Miller.
Eté 2017 une équipe artistique s’inspire de ces échanges de mails pour créer une interprétation lyrique en s’imprégnant de la réalité d’un hôpital psychiatrique en France, faisant de Mitra la tragique héroïne d’un ciné-opéra documentaire.
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> ULTIMA VERBA
Réalisation : Marine BLANKEN, Eric PREMEL
2017, 64 min
Gérard Gartner, 82 ans, sculpteur, a un chalumeau dans la tête. Gouailleur et philosophe, il organise l’escamotage final de ce qu’il a construit, afin de se rendre libre et de libérer la matière. Un film où il est question de l’âme tsigane, de la boxe, de la fidé- lité, de Giacometti et de décharges, de transhumances et d’anarchie, des Saintes-Maries-de-la-Mer et des filiations, de l’art et du recommencement, du beau et du laid, de l’infiniment petit et de l’infiniment grand sur la mort et surtout de la vie.
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> DERRIÈRE LES VOLETS
Réalisation : Messaline RAVERDY
2018, 50 min
À partir d’une usine vide, d’un nom de famille et d’une malle d’archives, le film raconte la déambulation poétique d’une apprentie cinéaste, qui, enceinte, s’installe chez sa grand-mère. Une rêverie sur l’invisible et sur l’oubli, tissée de matières éparses, archives et jeux de langage, pour un film-carnet s’interrogeant sur la transformation du corps féminin, la transmission impossible et la matière du temps.
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Samedi 24 novembre 2018 à 20h30
Cinéma Le Royal 409 avenue Félix Géneslay 72100 Le Mans
> IONAS DREAMS OF RAIN
Réalisation : Dragoș HANCIU
2017, 28 min
Ionaș est un vieux paysan roumain qui passe ses nuits d’été à arpenter son terrain pour défendre ses champs de maïs des attaques de sangliers qui dévorent les plants. Dans sa méditation nocturne, Ionaș doit résister au sommeil, sinon il sera victime de ses cauchemars. Il peut remporter la bataille contre les sangliers, mais n’est pas sûr de gagner le plus grand combat, celui de faire face au temps qui passe.
> DANS UN MIROIR, UN PORTRAIT D'ERIK BORJA
Réalisation : Pamela GARBERINI, Sébastien MONTAGNE
2018, 79 min
Dans un miroir est la découverte d’une vie, celle d’Erik Borja, artiste, paysagiste, d’origine algérienne et espagnole qui nous raconte et se raconte. Dans un miroir se décrit comme un film-paysage, dans la tradition des documentaires dédiés aux lieux, comme une symphonie sur la nature, y compris la nature humaine. Depuis qu’Erik, avec passion, a décidé de se consacrer à l’artifice zen qui accompagne ses journées, la relation à son jardin est devenue comparable à celle d’un disciple à son maître.
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Dimanche 25 novembre 2018 à 14h30
Cinéma Le Royal 409 avenue Félix Géneslay 72100 Le Mans
> LA MUSIQUE DES SPHÈRES
Réalisation : Cécile IBARRA
2016, 16 min
Un musicien répète inlassablement sur un carillon. Contrairement à beaucoup d’instrumentistes, il ne vise pas l’excellence mais tente de dépasser les limites de l’exécution pure. Dans ce rapport presque spirituel lié à la musique, progressivement un autre monde d’images apparaît et renvoie à des récits sous-jacents, d’autres explorations mais aussi détournements, où se mêlent passé et avenir, introspection et cosmos.
> 68, MON PÈRE ET LES CLOUS
Réalisation : Samuel BIGIAOUI
2017, 84 min
Ouverte il y a 30 ans, en plein Quartier Latin, la quincaillerie Bricomonge est un haut lieu de sociabilité, c’est aussi l’ancien terrain de jeu de l’enfance du réalisateur. Elle va fermer. À l’heure de l’inventaire et des comptes, Samuel Bigiaoui, accompagne son père dans les derniers moments du magasin et cherche à comprendre ce qui a amené le militant maoïste qu’il était dans les années 60-70, intellectuel diplômé, à vendre des clous.
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17ème édition du Concours Premier Doc Palmarès 2018
Prix du jury (1500 €) attribué à :
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Discours de remise des prix du Jury professionnel :
Le jury remercie l'équipe de ChrOma et le festival aux Écrans du réel de nous avoir invités et de nous avoir fait confiancee. Nous avons apprécié ce programme qui rend compte de la richesse et de la diversité du documentaire de création. Nous avons pu constater que beaaucoup de films (la moitié) mettent en question les relations à la filiation. Ces films témoignent du courage et de la ténacité de réalisateurs qui ont su mener à bien leur projet. C'est une aventure pleine d'embûches et de difficultés, et nous tenons à les féliciter TOUS.
Une mention spéciale du jury est décernée au film : "Ionaș dreams of rain" de Dragoș Hanciu pour sa capacité à exposer simplement des questions existentielles essentielles, dans une évocation oétique, non sans humour, qui nous plonge ailleurs, dans un univers onirique proche du conte .
Une mention spéciale du jury est décernée également au film : "Je ne veux pas être paysan" de Tangui Le Cras pour sa capacité à se confronter à ses contradictions, pour son approche sincère et sa manière de livrer ses doutes, avec recul et délicatesse, en ayant recours à la musique dans un souci de réconciliation.
Le jury a décidé à l'unanimité de décerner le Premier prix au film documentaire : "Derrière les volets" de Messaline Raverdy, que nous avons trouvé plein de grâce et de poésie. Un film de recherche, qui affiche un langage cinématographique fort, un style personnel et qui tient de bout en bout. On est dans la suggestion, à travers des images très plastiques, et qui laissent une grande place au spectateur.
Le jury professionnel :
Présidente Sylvestre MEINZER, réalisatrice
Assistée de Marc WEYMULLER, réalisateur
Annie OHAYON, productrice de 24 Images Production
Sylvette MAGNE, programmatrice cinéma Salle Jacques Tati à Saint-Nazaire, pour l'ACOR (Association des Cinémas de l'Ouest pour la Recherche)
Annie DRONNE, ancienne responsable Cinéma-Audiovisuel du Conseil départemental de la Sarthe
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Discours de remise des prix du Jury lycéen :
Nous avons choisi "Brésil_14" après une longue délibération.
Nous nous sommes concertées et avons analysé chacun des films en profondeur afin d'être les plus objectives possible. Deux des films qui nous ont été présentés, se sont démarqués, tous deux totalement différents l'un de l'autre.
Nous avons fait le choix de voter par rapport à l'originalité. C'est ainsi que "Brésil_14" l'a emporté. Sa technique remarquable (la dernière scène du film, foot sans ballon, où la lumière et les poussières de sable sont agréablement bien retranscrites).
Par la suite nous avons eu un débat entre les points positifs et négatifs des deux films qui étaient en tête de notre classement provisoire.
"Brésil_14" avec son bon traitement de l'image, son originalité de par sa limite avec la fiction, mais également son thème qui aborde la manipulation des souvenirs en utilisant le football au Brésil, nous a à toutes plu et correspond à l'idée que l'on se faisait des documentaires originaux.
Le jury lycéen :
Loïse AGEORGES
Audrey AUGER
Annaël CHAUVIN
Ludivine COMPAIN
Evelyne HAMON
Nassria MOHAMED
Marie PELEYRAS
élèves de première et terminale des lycées Bellevue, Montesquieu, Touchard-Washington et Yourcenar du Mans.
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AUX ÉCRANS DU RÉEL
Festival de films documentaires
18 ème édition
Séance d’ouverture jeudi 23 novembre 2017 à 20h30
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
CHOEURS EN EXIL
2015, 77 min
Réalisation : Nathalie ROSSETTI & Turi FINOCCHIARO
Aram et Virginia, un couple d’Arméniens de la diaspora transmet à une troupe d’acteurs européens une tradition d’art ancestral menacé de disparition. Le couple emmène la compagnie dans un voyage en Anatolie où la civilisation arménienne a été anéantie. Un parcours initiatique où les sons, la musique, les corps et les cris racontent une mémoire et un avenir.
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Vendredi 24 novembre à 20h30
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> POUR UNE GOUTTE D'OR
Réalisation : Damien CRETINON
2017, 24 min
Quand la saison l’exige, sur les contreforts des Chambarans, tourne l’antique roue du moulin Pion-Vignon. Ici, des générations de mouliniers ont répété les gestes qui perpétuent la riche histoire de l’huile de noix.
> PERSONN'ELLES
Réalisation : Valérie-Anne MONIOT
2017, 99 min
Ce documentaire à la première personne, nous présente « le cancer du sein vu par les patientes » : un kaléidoscope de femmes attachantes, battantes, avouant parfois leurs faiblesses, mais tentant de faire face le mieux possible à cette épreuve de la vie en gardant optimisme et joie de vivre.
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Samedi 25 novembre à 14h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> BOLI BANA
Réalisation : Simon COULIBALY GILLARD
2017, 60 min
Boli Bana est une immersion dans la tradition peuhl au Burkina Fasso. La tradition ethnographique se mêle ici à une approche poétique. À travers les yeux des enfants se dessine l’histoire d’un monde nomade et mystique.
> INTÉGRATION INCH'ALLAH
Réalisation : Pablo MUNOZ GOMEZ
2016, 59 min
Ils viennent d’arriver en Belgique : Syriens, Irakiens, Marocains vont devoir suivre un parcours d’intégration obligatoire en Flandre. Pour obtenir leur certificat, ils vont apprendre les us et coutumes de la Flandre et de la Belgique. Avec humour et tendresse, le film suit ces personnages
tout au long de leur parcours.
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Samedi 25 novembre à 17h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> GUALAPURO
Réalisation : Yannick CHAUMEIL
2017, 70 min
Luis et Célestine sont des paysans Kichwas dans la région d’Otavalo en Équateur. Ils cultivent principalement le maïs et les haricots et travaillent la terre avec leurs deux vaches. Au pays de Raphaël Correa et de la « révolution citoyenne », les petits paysans peinent à survivre.
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Samedi 25 novembre à 20h30
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> BOBOBOAKO
Réalisation : Marion LONGO
2017, 69 min
Qui sont ces nomades chasseurs-cueilleurs de la brousse tanzanienne qui vivent sans bétail ni agriculture, ni propriétés, sur les terres du grand Rift ?
Un jour, ils rêvent de posséder une moto !!!
> BRICKS
Réalisation : Quentin RAVELLI
2017, 83 min
Des carrières d’argile abandonnées aux crédits immobiliers impayés, les briques espagnoles incarnent le triomphe puis la faillite économique d’un pays.
Usines qui ferment la moitié de l’année, ville-fantôme curieusement habitée, guerre populaire contre les expropriations orchestrées par les banques…
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Dimanche 26 novembre à 14h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> GUILLAUME DEPARDIEU, ITINÉRAIRE D'UN ENFANT TERRIBLE
Réalisation : Alexandre BITOUN
2017, 51 min
À travers les témoignages de celles et ceux qui l’ont côtoyé, le film propose de découvrir la personnalité complexe de Guillaume Depardieu. C’est aussi l’histoire d’un destin qui se brise trop tôt, celui d’un homme blessé, d’un homme révolté, troublé dès l’enfance et auquel l’âge adulte n’aura apporté aucun apaisement. Un homme enfin, doué d’un talent rare, celui de pouvoir s’exprimer avec virtuosité à la fois en tant qu’acteur et en tant que musicien.
> AVEC MES ABEILLES
Réalisation : Anne BURLOT, Glenn BESNARD
2017, 52 min
Louis-Joseph, Anne-Françoise et Richard sont tombés amoureux des abeilles un peu par hasard. Si ces trois personnages sont tous singuliers, leur relation avec leurs protégées révèle une vision complémentaire du monde qui les entoure. Ce documentaire plein de poésie nous plonge au coeur de la ruche, au plus près des abeilles et des hommes qui ont décidé d’y consacrer une partie de leur vie , processus de réconciliation d’une société traumatisée.
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Jeudi 30 novembre à 20h30
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> BERLIN, SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE
Réalisation : Walther RUTTMANN
1927, 79 min
De l’aube jusqu’au soir, Walter Ruttmann dessine le portrait de la capitale allemande des années 20 alors en plein essor. Cette symphonie en 5 actes invente le cinéma en tant qu’art visuel grâce aux recherches sur les cadrages, les trucages optiques et le montage, sans oublier la musique en harmonie étroite avec l’image.
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Vendredi 1er décembre à 18h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> OUR CITY
Réalisation : Maria TARANTINO
2015, 83 min
Portrait mosaïque de Bruxelles en perpétuelle reconstruction, collage subjectif qui révèle à l’écran une ville aux multiples facettes à travers ceux qui l’habitent, la traversent et l’investissent de leur imaginaire : un poète iranien chauffeur de taxi, une artiste africaine, des aristocrates russes, des travailleurs turcs, bulgares, portugais sur un chantier, … tous belges. Film mélancolique et gracieux qui promène un regard horizontal par association d’idées ou de structures visuelles et qui, de ces identités d’entre deux mondes et de ces territoires chaotiques, crée un monde profondément émouvant.
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Vendredi 1er décembre à 21h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> EN CONSTRUCCION
Réalisation : José Luis GUERIN
2001, 125 min
Tourné sur 18 mois au cours de la construction d’un immeuble moderne, au coeur du Barrio Chino de Barcelone, En construcción raconte la mutation sociale et la disparition d’un quartier, d’une culture. Cette chronique tournée presque exclusivement en plans fixes d’une grande rigueur esthétique, met en scène les travailleurs du chantier et les derniers habitants du quartier.
Le regard posé sur les uns et les autres est toujours attentif, parfois amusé et porte une réflexion sur le temps qui passe, la nonpermanence des lieux et des êtres.
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Samedi 2 décembre à 14h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> A PRAGA-LA PLAIE
Réalisation : Hélène ROBERT, Jeremy PERRIN
2013, 74 min
Des goélands dans la ville de Porto. Des pêcheurs les nourrissent, des scientifiques les observent, les habitants... Des rumeurs s’installent, les récits se succèdent, enflent au point de ne plus distinguer le vrai du faux et se répondent avec poésie, dévoilant peurs et fantasmes au travers de légendes animales. Il est question ici d’une lutte acharnée pour le territoire.
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Samedi 2 décembre à 16h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> TOKYO BLUE
Réalisation : Sylvain GARASSUS
2014, 72 min
Depuis des années près de cinquante SDF vivent au bord de la rivière Arakawa au Nord de Tokyo, dans de petites maisons de toile bleue qu’ils se sont construites. Sylvain Garassus s’est installé au milieu d’eux et filme le quotidien de Takeda San et de ses compagnons menacés d’expulsion de Kasenjiki [L’endroit au bord de la rivière]. Une histoire de misère et de dignité dévoilant une réalité peu connue au Japon.
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Samedi 2 décembre à 18h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> OFF TIME AND THE CITY
Réalisation : Terence DAVIES
2008, 72 min
En partie en noir et blanc, ce film dessine l’histoire de trois décennies cruciales pour l’Angleterre.
S’appuyant sur un montage d’archives et de prises de vues actuelles, Terence Davies égrène les souvenirs du Liverpool des années 40-50 qui l’a vu grandir, rythmés par des chants et soutenus par des choix musicaux bouleversants. Pour qui se laisse emporter, Of Time and the City est une absolue merveille, à l’image de cette consolation de Liszt qui ferme le film et nous émeut aux larmes. Et il y a le texte magnifique de Davies, invitation faite aux profanes à se réapproprier le sacré, si longtemps confisqué par la seule religion. Un texte tour à tour acerbe, drôle, désenchanté, poignant, lyrique, iconoclaste, irrévérencieux.
Ce film-poème est l’une des oeuvres les plus étonnantes que le cinéma anglais nous ait offertes ces vingt dernières années.
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Samedi 2 décembre à 20h45
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> À PROPOS DE NICE
Réalisation : Jean VIGO, Boris KAUFMAN
1930, 28 min, film muet
Film muet sur le Nice d’entre les deux guerres : celui des classes populaires de la vieille ville et celui des nantis de la promenade des Anglais. Des images cocasses donnent à voir un monde dérisoire qui va sombrer. Un film politique et poétique, vibrant et audacieux où Vigo assume son « point de vue documenté ».
> SOUS UN CIEL LUMINEUX DE SON PAYS NATAL
Réalisation : Franssou PRENANT
2002, 48 min
Tourné en 1995, avant que le centre de Beyrouth ne soit rasé et reconstruit, ce film montre les trous, les béances flottantes, les décombres des splendeurs en lambeaux. Pourtant la vie continue, les enfants plongent, la mer rassure et nettoie. Trois voix de femmes se relaient pour parler de leur ville, du ciel lumineux de leurs souvenirs, de leurs rêves. Leurs paroles montent à l’assaut du temps et de l’histoire et disent leur attachement intemporel à leur pays natal.
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Dimanche 3 décembre à 10h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> SIMHA
Réalisation : Jérôme BLUMBERG
2015, 78 min
Simha raconte la vie de l’ethnomusicologue Simha Arom qui a fui l’Allemagne nazie et rejoint la Palestine où il apprend la musique. En 1963 il part en Centrafrique où il découvre la musique des Pygmées. Il passera le reste de sa vie à étudier et analyser la musique traditionnelle de plusieurs régions du monde, influençant également de grands compositeurs contemporains comme György Ligeti.
Jérôme Blumberg filme Simha dans son travail depuis 1990.
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Dimanche 3 décembre à 14h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> BASKA BIR DAG. Une autre montagne
Réalisation : Anouck MANGEAT, Noémi AUBRY
2017, 82 min
Sur les terres d’Anatolie, un dicton dit « Si l’un de tes yeux pleure, l’autre ne peut rire ». Si à l’est de la Turquie en guerre, les femmes kurdes combattantes grimpent dans les montagnes, à l’ouest, Burcu, Sinem et Ergül luttent avec d’autres armes. Kurdes, mères, féministes, elles se racontent d’Istanbul aux rives de la Mer noire, d’aujourd’hui aux années de dictature militaire des années 80 contre le nationalisme, la guerre, le patriarcat. C’est Une autre montagne qu’elles gravissent chaque jour.
> KOROPA
Réalisation : Laura HENNO
2016, 19 min
Dans la nuit noire, au large de l’ archipel des Comores, un enfant poursuit silencieusement l’apprentissage de son père « adoptif » pour devenir « com mandant ».
D’ici peu, il emmènera ses premiers « voyageurs ».
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Dimanche 3 décembre à 16h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> MIDNIGT RAMBLERS
Réalisation : Jullian BALLESTER
2017, 57 min
Nuit après nuit, Kye, Tobie, Paul et Tattoo errent dans le labyrinthe des avenues et des ruelles de Montréal. Ils se soutiennent les uns les autres et la drogue les accompagne tous. Kye, la plus jeune, rêve parfois d’un ailleurs...
> THE SEA IS HISTORY
Réalisation : Louis HENDERSON
2016, 27 min
Tourné en République dominicaine et en Haïti, The sea is history épouse le rythme du texte éponyme du poète caribéen Derek Walcott. Si tout commence à l’endroit où Christophe Colomb posa le pied en 1492, ce n’est pas pour célébrer la fameuse « découverte » de l’Amérique, mais pour errerdans les déserts de la modernité capitaliste et faire entendre le chant des morts de la traversée océanique.
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Dimanche 3 décembre à 18h30
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
MÉMOIRE D'UN CONDAMNÉ
Réalisation : Sylvestre MEINZER
2016, 85 min
Jules Durand, docker-charbonnier et syndicaliste, est condamné à mort en 1910 pour un crime qu’il n’a pas commis. « Le Dreyfus des ouvriers » sera innocenté en 1918 par la Cour de Cassation, mais il finira ses jours en asile psychiatrique.
De cette affaire, il n’est resté aucune trace. Dans le Havre d’aujourd’hui, S. Meinzer rencontre les hommes et les femmes qu’il aurait pu côtoyer : syndicalistes, dockers, juge, avocat, psychiatre, voisins, famille... Chacun se souvient de cette histoire et interroge sa propre mémoire, les luttes ouvrières et la justice de classe dont il est le symbole.
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REGARDS SUR LA VILLE 2017 / LES AUTEURS
Nathalie ROSSETTI a travaillé comme scénariste et assistante à la réalisation en Italie et Belgique. À partir de 2000, avec son mari Turi Finocchiaro, ils réalisent et produisent leurs propres documentaires de création.(…)
Elle s’intéresse surtout aux sujets liés à l’art, l’anthropologie et la justice.
Turi FINOCCHIARO régisseur, directeur de production à Rome pendant 20 ans. En 1998 il commence à produire ses premiers documentaires. En 2004 il retourne en Belgique et collabore avec Nathalie Rossetti. Choeurs en exil est leur sixième documentaire. En 2007 ils créent en Italie le Faito Doc Festival, un Festival International du documentaire.
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Walther RUTTMANN (1887-1941) réalise dans les années 20 quelques films abstraits mais c’est avec Berlin, symphonie d’une grande ville qu’il se fait une place dans l’histoire du cinéma allemand. Quelques années plus tard, il adhère à l’idéologie du IIIe Reich et devient l’auteur de films de propagande pour Goebbels.
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Maria TARANTINO née à Milan en 1972, s’oriente vers le cinéma en 2009. Son premier film Inside Out analyse les relations de pouvoir à l’intérieur d’une prison italienne, puis Kubita, la torture dans les prisons du Burundi. Elle monte
la maison de production Wildundomesticated et se consacre pendant cinq ans à la longue aventure de Our City.
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José Luis GUERIN né à Barcelone en 1960, réalisateur, scénariste et monteur. Après avoir réalisé En
construcción prix Goya du meilleur documentaire en 2001, il passe à la réalisation de longs-métrages de fiction.
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Hélène ROBERT diplômée des Beaux-arts de Caen et de Marseille, travaille comme photographe. Elle réalise un reportage sur le personnel pénitentiaire après une longue immersion dans la prison de Château-Thierry puis son premier court-métrage documentaire avec Elisabeth Pawlowski, Tout n’est pas le contraire de rien.
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Jeremy PERRIN : Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, Conservatoire de musique de Lyon. Il a produit une série de reportages radiophoniques pour le festival Jazz à Vienne. La rencontre avec Hélène Robert lors d’un atelier d’écriture au Portugal fait naître l’idée d’un documentaire autour des légendes animales et urbaines.
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Sylvain GARASSUS, chef opérateur et réalisateur a surtout travaillé dans le domaine du documentaire animalier. Vit entre la France et le Japon depuis 10 ans. Il a réalisé : Grandeurs Nature (2016), Un matin sur terre (2015) et Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle (2014).
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Terence DAVIES né en 1945, il, a passé son enfance dans le milieu populaire de Liverpool. Il réalise entre
1976 et 1983 trois courts-métrages qui deviendront The Terence Davies Trilogy, suivis de Distant Voices, Still Lives et The Long Day Closes. Of time and the city en 2008, marque le grand retour du cinéaste à cette veine biographique.
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Jean VIGO avec 4 films seulement influencera nombre de cinéastes dont Renoir, Buñuel et Truffaut. Fils d’un anarchiste assassiné dans des conditions obscures, il sera un cinéaste maudit : Zéro de conduite (1933) censuré, L’Atalante (1934) mutilée. Il meurt très jeune et reste porteur d’un cinéma social subversif entre la poésie et la révolte. Boris KAUFMAN, directeur de la photographie (qui serait le frère cadet de Dziga Vertov) émigré en France en 1927, fait la connaissance de Vigo à Nice et collabore avec lui sur 3 de ses 4 films.
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Franssou PRENANT fait ses études de cinéma à l’IDHEC. Elle a travaillé comme scripte avec Robert Bresson, comme monteuse avec Romain Goupil et Raymond Depardon, comme actrice avec Marco Ferreri et avec Raymond Depardon dans Empty Quarter.
Elle tourne des documentaires depuis 1975.
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16ème édition Concours 1er Doc Palmarès 2017
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Discours de remise des prix du Jury professionnel :
Le documentaire est un film, cela semble une évidence, et pourtant se joue dans ce postulat un
enjeu très fort et complexe.
Le réel n’est pas une matière unique, entière, simple dont il suffirait pour le capter de poser une
caméra et de déclencher son mécanisme d’enregistrement.
Mais où faudrait-il la poser d’abord et d’ailleurs faut-il la poser ou bien suivre, caméra au poing le
fil tortueux de l’action, de la vie.
Ces questions que l’on se pose à fortiori pour un premier film mais que l’on se pose tout au long
de notre vie de cinéaste, deviennent de plus en plus difficiles au fur et à mesure qu’avance le
processus de réalisation.
Oui, il faut se le « coltiner » le réel, l’ingurgiter, le faire macérer lentement dans les méandres de la
pensée, dans le filtre de nos émotions et de nos pérégrinations intellectuelles, pour mieux s’en
libérer et en proposer une interprétation.
Parce qu’après tout, si l’on admet que notre regard est un filtre, on admet aussi que le film est le
fruit de cette interprétation.
Ici aussi, nous pourrions nous arrêter là et dire « voilà ce que je vois, voilà comment ça m’émeut,
voilà comment j’ai envie de le raconter », oui et c’est déjà le bon chemin, mais c’est oublier qu’il
faut du temps, le regard transforme l’objet filmé qui à son tour modifie le regard, s’impose alors,
subtilement, sans que ce soit perceptible, un travail « collaboratif », un travail avec le réel.
Et là revient la matière, une matière qui devient objet cinématographique.
Et oui, nous parlons de cinéma, nous parlons de salle obscure et d’écran qui s’allume sur une
proposition cinématographique.
Tous les coups sont permis, l’immersion, le suivi essoufflé dans la brousse, le face à face avec
des mots crus, l’émotion d’une larme effacée furtivement, la voix qui commente ou qui met à
distance, les longs plans fixes sur des paysages intemporels, peu importe. Ce qui importe en
revanche, c’est le point de vue, une intention si forte et si assumée que l’objet devient cinéma.
Les écrans du réel avec le concours premier doc, nous ont fait la proposition d’une
programmation ô combien hétéroclite, traduisant le chemin parcouru par chacun, qu’ils viennent
d’école de cinéma, qu’ils viennent du terrain, que les films aient démarré à partir d’une émotion
ou d’un constat, chacun a eu un désir de film, si fort qu’il a eu le courage de le réaliser. Pour cela,
nous vous en remercions toutes et tous.
A l’unanimité, pour une expérience cinématographique de l’ordre de la sensation, de la poésie,
pour un regard d’une grande humanité, pour un travail du son et de l’image au service de la
rencontre avec l’autre, nous avons choisi de décerner le prix du jury au film BOLI BANA de Simon
Coulibaly Gillard.
Le jury professionnel :
Présidente Catherine CATELLA , réalisatrice
Assistée de Élisabeth LEUVREY, réalisatrice
Émile TRIMOREAU, producteur, pour l'OPCAL (Organisation de professionnels du cinéma et de l'audiovisuel ligériens)
Amélie BOISGARD, programmatrice cinéma Le Dietrich à Poitiers, pour l'ACOR (Association des Cinémas de l'Ouest pour la Recherche)
Aurélien LEGENDRE pour LMtv Le Mans Télévision
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Discours de remise des prix du Jury lycéen :
On a beaucoup hésité pour savoir quel documentaire on allait choisir, et finalement nous avons décidé de remettre le prix du jury lycéen au film Boli Bana de Simon COULIBALY GILLARD, pour son travail sur l'esthétique visuelle et sonore particulièrement abouti, pour sa façon de présenter de manière pudique des images pouvant paraître violentes, mais également pour son originalité, particulièrement sur la forme de documentaire.
Le jury lycéen :
Yvan BUTTAUD-GALLOT-LAVALLÉE
Bérangère DUBOIS
Emma FATOUT
Nassria MOHAMED
Prescillia MOISY
Atika OUKACHE
Léa SÉVÈRE
élèves de première et terminale des lycées Bellevue, Montesquieu, Touchard-Washington et Yourcenar du Mans.
REGARDS SUR L'AMÉRIQUE LATINE
Nous avons choisi de prolonger l’expérience de l’an passé sur l’Amérique latine, vu la richesse de la production cinématographique. Cette année encore, les films proposés ont été sélectionnés en tenant compte de la qualité du regard porté par les réalisateurs, de la diversité des pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Mexique), et des sujets abordés :
- la démocratie écrasée par les dictatures : La mort de Jaime Roldós, L’étreinte du fleuve,
- les luttes populaires : Le vent de la révolte, Quelle heure est-il à Buenos-Aires ?
- la force spirituelle des peuples : Romances de terre et d’eau, L’étreinte du fleuve,
- leur créativité : Ça tourne à Villapaz, Havanna Hip Hop Underground.
Vous retrouverez certains cinéastes que vous avez pu apprécier l’an dernier comme Patricio Guzman avec son dernier film Le bouton de nacre qui fera l’ouverture du Festival et Jean-Pierre Duret présentant un autre film sur le Brésil. Vous découvrirez aussi d’autres réalisateurs plus jeunes et moins connus. La plupart d’entre eux sont latinoaméricains, qu’ils vivent ou non dans leur pays d’origine ; quelques autres sont français mais toutes et tous témoignent de leur attachement profond à ce continent.
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Séance d’ouverture jeudi 26 novembre 2015 à 20h
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
LE BOUTON DE NACRE
2015, 82 min
Réalisation : Patricio GUZMAN
À partir d’un objet, en apparence insignifiant, un « bouton de nacre », Patricio Guzman dans un documentaire poétique et politique tisse des parcours à travers l’espace (l’eau, la mer, le cosmos) et le temps (les indigènes de Patagonie, la colonisation anglaise et les survivants des victimes du coup d’Etat de Pinochet). Dans la lignée de la Nostalgie de la lumière, présentée au Festival 2014, il offre des images saisissantes et des témoignages poignants.
Concours Premier Doc 2015
14e édition du Concours Européen du 1er film documentaire
Les projections de Premier Doc se déroulent au cinéma LE ROYAL 409 avenue Félix Geneslay, Le Mans.
Séances :
Vendredi 27 novembre : 20h45
Samedi 28 novembre : 14h, 17h et 20h45
Dimanche 29 novembre : 14h
Palmarès 16h45
Récompenses :
Prix du Jury 2500 euros
Prix du public 500 euros
Les réalisatrices et réalisateurs des films sélectionnés sont invités par l’association ChrOma pendant toute la durée du concours.
Nouveauté :
ChrOma organise une table ronde permettant un échange entre réalisateurs invités et producteurs en vue d’une aide à la production d’un second film.
Jury 2015 :
Président :
Charlie ROJO, réalisateur
assisté de :
Frédéric GOLDBRONN, réalisateur
Eve-Anne LESAGE, pour LMTV Le Mans
Télévision
Clara VUILLERMOZ, productrice Les Films du
Balibari pour l’APAPL (Association des Producteurs
Audiovisuels des Pays de la Loire)
Pierre-Alexandre MOREAU, Président des
Studios de Tours pour l’ACOR (Association des
Cinémas de l’Ouest pour la Recherche).
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REGARDS SUR L'AMÉRIQUE LATINE
Nous avons choisi de prolonger l’expérience de l’an passé sur l’Amérique latine, vu la richesse de la production cinématographique. Cette année encore, les films proposés ont été sélectionnés en tenant compte de la qualité du regard porté par les réalisateurs, de la diversité des pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Mexique), et des sujets abordés :
- la démocratie écrasée par les dictatures : La mort de Jaime Roldós, L’étreinte du fleuve,
- les luttes populaires : Le vent de la révolte, Quelle heure est-il à Buenos-Aires ?
- la force spirituelle des peuples : Romances de terre et d’eau, L’étreinte du fleuve,
- leur créativité : Ça tourne à Villapaz, Havanna Hip Hop Underground.
Vous retrouverez certains cinéastes que vous avez pu apprécier l’an dernier comme Patricio Guzman avec son dernier film Le bouton de nacre qui fera l’ouverture du Festival et Jean-Pierre Duret présentant un autre film sur le Brésil. Vous découvrirez aussi d’autres réalisateurs plus jeunes et moins connus. La plupart d’entre eux sont latinoaméricains, qu’ils vivent ou non dans leur pays d’origine ; quelques autres sont français mais toutes et tous témoignent de leur attachement profond à ce continent.
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Dimanche 6 décembre à 11h
Ciné-Poche 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt) Le Mans
RIMBAUD, LE ROMAN DE HARAR
Réalisation : Jean-Michel DJIAN
52 min
Il est le seul dont le fantôme est plus prégnant encore que le mythe : l’unique poète à avoir fait de son œuvre/vie de 37 petites années une énigme. Avec sa bouille d’ange et un corps dessiné comme on croque à grands traits une figure illuminée, il ne cesse de nous poursuivre de sa vindicte poétique. Surtout depuis 1880, l’année où il décide de se murer dans le silence abyssinien de cette Corne de l’Afrique jusqu’alors méconnue. Rimbaud c’est nous. C’est lui, c’est l’autre. Un grand adolescent des Ardennes qui réussit si bien à célébrer notre folie, notre mal de vivre comme notre génie qu’on peut se demander si l’auteur de la Saison en enfer n’était pas seulement venu sur terre pour nous provoquer.
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Vendredi 27 novembre à 20 h45
Cinéma Le Royal
LA COLLECTION QUI N'EXISTAIT PAS
93 min - Réalisation : Joachim OLENDER
Herman Daled est un collectionneur à part. Sa collection acquise en 2011 par le MoMA de New York comprend des pièces maîtresses du mouvement conceptuel qui émerge dans les années 60. On y trouve la plus importante collection d’oeuvres de Marcel Broodthaers ainsi que des oeuvres historiques de Daniel Buren, Niele Toroni, On Kawara, Dan Graham, Sol LeWitt et d’autres. Dans un voyage de Bruxelles à New York, le collectionneur belge se retourne sur son passé et celui d’un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXe siècle. Joachim Olender dans ce film, choisit de tendre un miroir entre un homme, un courant et une philosophie.
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jeudi 3 décembre à 20h45
Ciné-Poche 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt) Le Mans
LA MUERTE DE JAIME ROLDOS
2013, 125 min
Réalisation : Lisandra RIVERA, Manolo SARMIENTO
Fruit de sept ans de recherches, ce film retrace la brève et dense présidence (1979-1981) de Jaime Roldós (Président équatorien démocratiquement élu), brutalement interrompue par sa mort violente dans un crash aérien en 1981. La documentation, qui replace subtilement les faits dans leur contexte politique continental et mondial, est remarquablement éclairante et permet de poser la question de la transition démocratique. La dimension humaine (réactions différentes des trois enfants de Roldós) est également abordée, toute en délicatesse. Ce beau film projeté en 2013 lors d’un festival en Équateur a sans doute contribué à la réouverture de l’enquête sur l’énigme de la mort de Roldós.
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Le Royal samedi 28 novembre 14 h
10949 FEMMES
76 min - Réalisation : Nassima GUESSOUM
« À Alger, Nassima Hablal, héroïne oubliée de la révolution algérienne, me raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante. Charmante, ironique et enjouée, elle me fait connaître d’autres combattantes, Baya et Nelly. À travers ses récits, je reconstitue un héritage incomplet. En interrogeant l’Algérie du passé, je comprends l’Algérie du présent, restaurant une partie de mon identité. Ainsi, l’Histoire se reconstitue à la manière d’une grand-mère qui parlerait à sa petite-fille. Ce film donne à voir cette transmission de la première à la troisième génération, mais il va au-delà. «10949 Femmes» est un film à propos de femmes et entre femmes mais c’est un récit universel qui met à l’épreuve la question de la liberté : qu’est ce que la liberté ? Quel est son prix ? ».
Nassima GUESSOUM
© Nassima GUESSOUM
HORS D'ÊTRE
52 min - Réalisation : Pascale FOURNIER
Alors qu’ils s’étaient beaucoup investis dans leur vie professionnelle et qu’ils approchaient l’âge «canonique» de 50 ans, Françoise, Corinne, Mickaël et Patrick se trouvent évincés de la société des actifs. Ils entament alors une lutte éprouvante pour sortir de la spirale de l’exclusion, éviter une mort sociale humiliante, silencieuse, et retrouver une place dans le monde des vivants.
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Vendredi 4 décembre à 18h
Ciné-Poche
QUELLE HEURE EST-IL À BUENOS-AIRES ?
2006, 59 min
Réalisation : Claire DUGUET, Gilles BINDI
Venu à Buenos-Aires écrire un article sur le tourisme, Antoine, un journaliste français, se trouve malgré lui confronté à la réalité de la ville trente ans après le début de la dictature et cinq ans après la crise économique.
À travers son regard et son parcours, le film témoigne de l’effervescence citoyenne qui se manifeste pour plus de travail, de dignité et de justice (Pablo, gamin des rues, Patricia serveuse, « folles » de la place de Mai, mères qui pleurent leurs enfants victimes du terrible incendie d’une boîte de nuit). L’heure du changement est proche.
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Dimanche 6 décembre à 14h
Ciné-Poche
ON NATION (AND OTHER DOGMAS)
Réalisation : Zavan Films
22 min
À partir de la réappropriation d’images d’archives de contenus divers, la production Zavan Films élabore un travail complexe et kaléidoscopique sur les identités (nationales, religieuses,
commerciales...).
EN FRICHE
Réalisation : Françoise POULIN-JACOB
52 min
Au début du XXe siècle, le bois de Vincennes accueille les vitrines de la grandeur coloniale française. Le Jardin Tropical de Nogent-sur- Marne a accueilli l’exposition coloniale de 1907 et la première mosquée érigée sur le sol français. Aujourd’hui laissé à l’abandon, avec ses ruines et ses stèles commémoratives, il est malgré tout ouvert au public. Pourquoi cet abandon ? L’histoire qu’il révèle est-elle trop récente, trop honteuse ? À partir du décryptage de cartes postales de l’époque, En friche tente de mettre à jour et de mieux comprendre les mécanismes, la rhétorique et les mises en scène de la parade coloniale, tout en défrichant les traces de l’esprit colonial qui subsistent encore aujourd’hui.
Le Royal samedi 28 novembre à 17h
S'ENFUIR
75 min - Réalisation : Joachim THOME
Albert Huybrechts est une énigme. Prisonnier de ses origines prolétaires et d’une famille aliénante, la musique fut son salut, sa
fuite. Sa mort en 1938 ne lui laissa que peu de temps pour faire entendre ses compositions, pourtant magistrales. Aujourd’hui, on redécouvre son oeuvre et sa vie singulière, comme une lettre qui aurait glissé sous un meuble. À partir d’un manuscrit écrit par le frère de l’artiste, le film développe une forme libre, mélange de voix, de musique, d’inventions et de réel. S’ensuit une plongée troublante et émouvante dans l’intimité d’un des plus grands compositeurs belges du XXe siècle.
BAINS-DOUCHE
33 min - Réalisation : Thomas DUMONT et Alice LEMOINE
Bains-douches de Lille-Fives.
Le bâtiment chaud et moite des années 60 offre le temps d’une douche la protection, le réconfort et le soin de soi…
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Vendredi 4 décembre à 20h45
Ciné-Poche
L' ÉTREINTE DU FLEUVE (Los abrazos del rio)
2011, 72 min
Réalisation : Nicolas RINCON GILLE
Sur les bords du fleuve Magdalena, en Colombie, le Mohan, divinité des eaux, hante encore les lieux. Les paramilitaires ont remplacé le Diable, les fosses communes, les cavernes des esprits. Sans rien montrer des exactions et des corps mutilés qui descendent le cours du fleuve, Los abrazos del rio reprend à son compte la puissance d’évocation de la tradition orale pour honorer la mémoire des morts et respecter la douleur des vivants.
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Dimanche 6 décembre à 17h
Ciné-Poche
TAKSIM, CHRONIQUE DE LA RÉVOLUTION DES ARBRES
Réalisation : Jo BÉRANGER et Christian PFOHL
52 min
« Nous sommes là ! Pour notre place, pour notre parc, pour nos rivages, pour nos forêts. Nous avons appris les uns des autres qu’un arbre est un espoir. Dans le parc Gezi, nous n’avons pas seulement planté des arbres, mais aussi la démocratie et l’espoir. » (Sebnem Sönmez)
Dans le Parc GEZI au cœur d’Istanbul, sur la place TAKSIM, quelques dizaines de défenseurs des arbres lancent en Mai 2013 un mouvement de protestation qui va gagner toute la Turquie et s’opposer au pouvoir autoritaire. Face à cette éruption de liberté, le premier ministre Erdogan organise une répression féroce, envoyant des cohortes policières et des "tonnes" de gaz faisant des morts et des milliers de blessés, tout en mentant de toutes les manières possibles pour salir cette protestation et en finir avec le mouvement : 7800 blessés et 6 morts au 20 Juillet.
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Le Royal samedi 28 novembre à 20h45
À L'ÉCART
49 min - Réalisation : Victoria DARVES-BORNOZ
«Quand je lui ai demandé ce qu’était une ermite, elle m’a dit «une
ermite, c’est rien». Françoise vit seule depuis plus de quarante ans dans une forêt du Sud de la France. Elle a accepté que je vienne la voir régulièrement pendant un an et demi avec ma caméra.»
Victoria DARVES-BORNOZ
L'HÉRITAGE DU SILENCE
67 min - Réalisation : Anna BENJAMIN et Guillaume CLERE
Armen, Dogukan, Yasar et Nazli sont turcs mais une découverte tardive a bouleversé leur existence : ils sont aussi arméniens. En 1915, leurs parents ou grands-parents ont échappé au génocide en dissimulant leur véritable identité. Certains ont été sauvés par des familles turques et kurdes, d’autres ont été enlevés. Tous ont été assimilés, convertis à l’islam et...oubliés. Après un siècle de peur et de silence, cette histoire ressurgit. Depuis 10 ans, les Turcs sont de plus en plus nombreux à découvrir ce secret et réclamer haut et fort l’héritage arménien de leurs ancêtres. « L’Héritage du Silence » donne un visage à ces descendants d’Arméniens islamisés qui seraient plus d’un million en Turquie.
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Samedi 5 décembre à 14h
Ciné-Poche
HAVANNA HIP HOP UNDERGROUND
2005, 70 min
Réalisation : Yves BILLON
De jeunes Cubains ont trouvé dans le rap une manière de s’exprimer librement par la musique. En moins de cinq ans, plus de 600 groupes ont vu le jour tant à La Havane que dans d’autres coins de l’île. Ils encensent, sur des rythmes venus de l’autre rive du golfe du Mexique, les héros de la révolution tout en professant des critiques contre le régime castriste. Une plongée dans la réalité cubaine d’aujourd’hui, à travers une expression artistique de sa jeunesse, qui y a trouvé sa source de contestation et de rébellion.
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Dimanche 6 décembre à 19h
Ciné-Poche
ERWAN BALANÇA, LA NATURE DU PHOTOGRAPHE
Réalisation : Mathieu PHENG
52 min
Erwan Balança est photographe naturaliste. Une passion qui lui permet de vivre quotidiennement depuis une vingtaine d’années en contact direct avec le monde sauvage. Toujours à la recherche de l’image rêvée, il explore sans relâche sa Bretagne natale. Son envie est d’amener le grand public à redécouvrir la nature proche, à voir les richesses qui nous entourent à notre porte, celles que nous avons tendance à oublier au profit d’espèces et de paysages plus exotiques. Pour lui, l’émotion est la même face à un renard polaire en Islande que face à un lapin au petit matin à deux pas de chez lui.
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Le Royal dimanche 29 novembre à 14 h
LES VEILEUSES DE CHAGRIN
43 min - Réalisation : Frédérique ODYE
Sur les côtes bretonnes, les femmes attendent que leurs hommes rentrent au port. Ces maris absents, parfois disparus à jamais, sont au coeur de toutes les pensées. Cinq femmes de marins témoignent. L’attente, la solitude, la crainte de l’accident et puis la joie des retrouvailles.
UN ENDROIT POUR TOUT LE MONDE
60 min - Réalisation : Angelos RALLIS et Hans Ulrich GÖSSL
Environ un million de Rwandais furent tués durant le génocide contre les Tutsis en 1994. Depuis deux décennies, les survivants vivent à nouveau ensemble. «Un endroit pour tout le monde» pose un regard sur la manière dont la jeune génération vit le fragile processus de réconciliation d’une société traumatisée.
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Samedi 5 décembre à 16h
Ciné-Poche
ROMANCES DE TERRE ET D'EAU
2002, 78 min
Réalisation : Jean–Pierre DURET, Andréa SANTANA
Ce documentaire sur des journaliers de la terre du Nordeste du Brésil (Etat du Ceara) présente des femmes et des hommes qui se battent avec lucidité et humour pour résister aux conditions terribles de cette région où les troupeaux des grands propriétaires occupent l’espace, neuf mois sur douze, ne laissant que trois mois pour travailler la terre. Sur cette terre aride qui ne leur appartient pas mais où sont nés leurs mythes, où s’est forgée leur culture, ils s’efforcent de survivre et de transmettre avec dignité ce « métier de vivre » à leurs enfants.
Jean-Pierre Duret et Andréa Santana filment cette terre, le quotidien, les fêtes et témoignent d’une formidable empathie pour ces hommes et femmes qu’ils savent rendre proches.
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Samedi 5 décembre à 18h15
Ciné-Poche
ÇA TOURNE À VILLAPAZ
Réalisation : Maria Isabel OSPINA
2014, 57 min
À Villapaz, petit village perdu de la Vallée du Cauca en Colombie, un jeune maçon se passionne pour le cinéma. Avec les moyens du bord et beaucoup d’inventivité, il tourne des mélodrames, des films d’horreur et des documentaires qui rendent compte de la vie de la communauté. Il transforme ainsi le village en un immense décor de cinéma et ses habitants deviennent les acteurs de ses incroyables histoires.
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